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Article rédigé par la Société Pharmaspecific, spécialiste en recherche clinique

« C’est décidé je pars en Angleterre » : Interview d’une ARC expatriée

Tu es ARC et tu veux valoriser ton CV, changer d’air, changer de vie, trouver un poste, faire de nouvelles rencontres et améliorer ton anglais. L’industrie pharmaceutique et la recherche clinique sont tournées vers l’international. C’est un milieu multiculturel qui nécessite souvent de maîtriser l’anglais. Alors pourquoi ne pas partir et s’expatrier ? J’ai interviewé mon amie Mylène. Elle vit en Angleterre depuis 7 ans et travaille en tant qu’attachée de recherche clinique.  Elle te donne quelques tuyaux…

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Le Royaume-Uni, pourquoi pas?

Mylène, je tiens à te remercie personnellement pour cet interview et pour l’aide que tu apporteras à nos ARC internautes. Nous te souhaitons une bonne continuation et une belle carrière en recherche clinique.

Bonjour, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ? quel est ton parcours professionnel ? Depuis combien de temps travailles tu en Angleterre ?

Bonjour, je suis Mylène. J’ai commencé à travailler en Recherche Clinique après une formation à Sup Santé. Mon « background » est scientifique, j’ai fait un DESS (Bac+5) dans le milieu de la chimie.

Après 2 ans de travail en tant qu’ARC en France, j’ai décidé de m’installer en Angleterre. Au départ, je souhaitais y rester pour 2 ans.  L’environnement, les comportements professionnels, le relationnel avec  les centres investigateurs, le mode de fonctionnement du système anglais assez différent de la France, m’ont beaucoup plu.  Cela m’a incité à rester plus longtemps.

Pourquoi as tu décidé de partir travailler en Angleterre ?

L’Angleterre est  juste à coté de la France, je me suis dis que si les choses tournaient mal, je n’étais pas loin de ma famille en France!

J’avais par le passé déjà effectué un job d’été en Angleterre (dans l’industrie agro-alimentaire), et je connaissais le pays. J’avais gardé contact avec des amis. L’expérience avait été très enrichissante et je tenais cette fois à avoir une expérience internationale dans mon milieu : la Recherche Clinique!

Comment as tu trouvé un emploi en Angleterre ?

Par l’intermédiaire d’agence de recrutement. J’avais aussi mon CV en ligne sur PHARMIWEB, et TOTALJOB UK. Les agences ont obtenu mon CV via ces sites internet.

Quelles sont tes missions, en quoi cela consiste ?  Est-ce qu’il y a des différences dans la pratique du métier en Angleterre ?

J’ai commencé en tant qu’ARC et j’ai évolué vers des missions de chef de projet. Je suis actuellement indépendante (Freelance) aux services des CRO, labos etc.

La pratique, le métier d’ARC reste la même. Par contre, les soumissions ne sont pas exactement pareils. Il n’y a pas d’équivalent de CNOM et CNIL. Après qu’une étude ait été approuvée par le comité d’éthique, elle doit être revue et approuvée par le comité d’éthique local de chaque centre (hôpital). L’autorité compétente au Royaume-Uni, c’est le MHRA (équivalent de l’ANSM en France).

En ce qui concerne les contrats avec les investigateurs, il  y a un modèle-type crée par l’ABPI (équivalent du LEEM en France). Ce modèle est différent pour chaque région du pays (Angleterre, Ecosse, Pays de Galles). Il y aussi un réseau de recherche clinique en Angleterre qui facilite la mise en place des études en Angleterre sont nom est UK-CRN (équivalent du CENGEPS). Ce réseau met a disposition des outils pour faciliter la négociation du budget, aide à identifier des centres investigateurs, est en contact avec le centre durant l’étude pour s’assurer que le nombre de patients planifiés est obtenu.

Comment sont les anglais, est-ce facile de s’intégrer ?

Les anglais sont ouverts et très polis. J’ai été surprise de voir à quel point les automobilistes étaient courtois et me laissaient facilement passer. Un point important, les anglais tiennent à leur apéro du vendredi soir.

En Angleterre, il y a beaucoup d’associations qui soutiennent toute sorte de cause. Si tu soutiens une cause en particulier, tu auras l’embarras du choix et tu pourras facilement créer des relations avec des anglais.

Il y a aussi énormément de jeux intellos. Souvent dans les CRO, ils font des après-midis « Tests thématiques » (ces quizz n’ont parfois rien à voir avec la recherche clinique), c’est encore une occasion d’échanger avec les autres.

Est-ce que tu as des conseils pour les ARC qui souhaitent partir s’installer en Angleterre ?

La nourriture et le logement sont plus chers qu’en France (surtout à Londres), mieux vaut arriver avec quelques d’économies.

Le niveau de vie est différent, oublie la conversion Livre-sterling/Euros.

Il faut être motivé et déterminé car on peut sembler un peu perdu les trois premiers mois. L’anglais appris a l’école est différent de l’anglais parlé du quotidien. Les accents sont différents selon les régions : l’accent des Ecossais et des Gallois est plus difficile à comprendre au départ; mais on s’y habitue.

Il ne faut pas hésiter à confirmer les conversations professionnels par email, au cas où tu n’aurais pas tout compris  ;

As quel salaire puis-je m’attendre en partant en Angleterre ?

32-36,000 GBP (40-46000 euros brut/an) pour un ARC avec 1 à 3 ans d’expériences.

On te donne un peu plus de 6000 Euros/an pour louer une voiture. Le Royaume-Uni est plus petit que la France, beaucoup de trajets se font en voiture. Un trajet qui prend 2 heures en train, prendra également 2 heures en voiture, avec la voiture pas d’annulation ou de retard.

Le salaire me paraît élevé par rapport à la France pour le nombre d’année d’expérience.

Oui, mais le niveau de vie est également plus élevé, donc à méditer 🙂

Quels sont tes futurs projets ?

Mes projets futurs sont de m’installer de nouveau en France afin de mettre à disposition mon expertise international pour les clients en France. Et puis, mon pays me manque 🙂

Est-ce que la Recherche Clinique est un secteur qui recrute en Angleterre ?

Les ARC sont très demandés en France, aussi bien en CDI que Freelance, à des postes de débutant ou de senior. Par contre, en Angleterre, les entreprises recherchent de plus en plus, des ARC ayant  déjà une expérience terrain en Angleterre. Cependant, il y a encore des chances de trouver un poste en Angleterre.

Quelle expérience en Recherche Clinique, dois-je avoir idéalement avant de partir travailler en Angleterre? Quel niveau d’anglais dois je avoir dans l’idéal ?

L’idéal serait d’avoir au minimum 1 ou 2 ans d’expérience dans la Recherche Clinique. Si tu n’as pas pratiqué l’anglais depuis plus de 5 ans, je te conseille de travailler un peu ton anglais avant de partir pour être plus à l’aise. Pas besoin d’être parfait avant de partir! Ça viendra tout seul après 3 ou 4 mois dans le pays en fonction de ton intégration (sortie avec des anglais, etc.)

Comment as tu préparé ton départ ?

Je suis partie en 2 mois. Il m’a fallu très peu de préparation. Après un entretien sur place, et une réponse positive, je suis retournée pour visiter des logements. J’ai choisi un logement et le jour de mon installation, le proprio est venu me chercher à la gare. Le lendemain, j’ai été voir une banque dans la rue piétonne, pas loin de mon domicile. Avec mon passeport et mon contrat d’embauche spécifiant le salaire, j’ai ouvert un compte. Ensuite, le même jour, j’ai été m’acheter un téléphone portable. Et voila!

Par la suite, mon employeur m’a aidé à faire les papiers pour les impôts sur le revenu qui sont d’ailleurs prélevés sur le salaire (pas besoin de se prendre la tête 🙂 ). J’ai également choisi un médecin traitant.

Les 3 choses que tu adores en Angleterre ?

La faciliter que l’on a pour s’y installer: ouvrir un compte bancaire, obtenir un logement.

Les médecins généralistes sont gratuits : aucun frais à avancer!

Les impôts sur le revenu sont prélevés directement sur le salaire.

Les 3 choses que tu détestes en Angleterre ?

Il n’y a pas de TGV 🙁  Les trains sont très lents.

L’état des routes n’est pas extra (C’est peut-être normal car il n’y a pas de péage !!??)

La nourriture.

Les 3 choses qui te manquent en France ?

La famille.

La gastronomie française.

La propreté des appartements en location.

Les 2 choses qui ne te manquent absolument pas en France ?

Les klaxons de voiture et le système des impôts sur le revenu 😉

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« It’s decided I’m going to England »: Interview of an expatriate ARC

You are CRA and you want a change of scenery, a change of life, you want to make new friends, or improve your English and empower your resume.

The pharmaceutical industry and clinical research are internationally oriented. Being a multicultural environment often requires a good command of the English master, why not leave and go abroad for English? This will also enhance your resume. I interviewed my friend Mylène who has lived in England for seven years and has worked as a Clinical Research Associate. She gives some tips …

Why not the United Kingdom !

Why not the United Kingdom !

Mylène, I am really greatfull to you for this interview and for the assistance you will bring to our CRA readres. We wish you the best career in the clinical search domain. 

Hi, Can you introduce yourself in few words, what is the course of your professional career? How long have you worked in England?

Hi, I’m Mylene; I started working in the clinical research after Sup Santé (Health School) training. I have a scientific background: a Masters in the field of chemistry. After 2 years of work as a CRA in France, I decided to settle in England, at first for 2 years. But now I am in England for 7 years, the environment, the professional behavior, the motivation of investigator centers pleased me much more as well as the system is rather different from that of France. These encouraged me to stay longer.

Why did you decide to work in England?

England is just nearby France, so if something turns wrong, I’m not far from the family in France! I also did a summer job in the food industry in England in the past, I know the country, and I had kept in touch with friends. The experience was very rewarding, and I wanted this time to have an experience in my field: clinical research!

How did you find a job in England?

Through recruitment agency. I also had my resume online on Pharmiweb and TotalJob UK. Agencies have got my CV via these websites.

What are your missions, what do they consist of? Are there differences in the practice of the profession in England?

I started as a CRA; then I became project management. I currently am independent and clinical research specialist for CRO services, labs etc.

Practice the profession of CRA remains the same. However, bids are not exactly the same. There is no equivalent of CNOM (French National Medical Council) and CNIL (National Commission for Data Protection and Liberties). After a study was approved by the CEC, it must be reviewed and approved by the R & D department of every center. The Regulatory in UK, it is MHRA (equivalent of ANSM in France »). In the UK, one must use the model contract of the ABPI equivalent of LEEM in France. There is a model for each region (England, Scotland, and Wales). There is also a network which facilitates the set-up of studies in England (UK-CRN). This network provides tools to facilitate the  the budget negotiation, helps to identify investigator centers, and is in contact with the center during the study to make sure that the planned number of patients is reached.

How are the English, is it easy to integrate?

English people are open minded and very polite. I was surprised to see how car drivers let me cross the road easily. The English people are really keen on their Friday night aperitif.

In England, there are a lot of associations for a cause, if you like to support a cause, you can easily socialize and build relationship with English in this side.

There are also a lot of brainy games. Often companies organize afternoon thematic quiz (sometimes nothing to do with clinical research), it is another opportunity to socialize.

Do you have tips for CRAs who wish to settle in England?

Food and housing are more expensive than in France (especially in London), better come up with some savings.

The standard of life is different, forget conversion sterling / Euro.

You have to be motivated and determined as you might seem a little lost the first three months. English learned in school is different from daily spoken English. Accents are different in different regions: the Scots and Welsh accents are more difficult to understand in the beggining; but you get used to it.

Never hesitate to confirm professional conversations by email, if you have a doubt.

If you are maniac, I do not advise colocation, although it is quite convenient for the price.

Have some savings for the first month, as the food is expensive. But after, you do not realize because the wages follows, so we lose very quickly that side to do all the time the conversion euro / sterling. Moreover, you must not seek to make the conversion. The standard of living is different.

You have to be brave and be strong in the head and patient. You may seem a bit lost the first 3 months. English learned in school is different from spoken English daily. Also the accents are different according to regions. The Wales and Scotland accent could be harder to understand at first. Do not hesitate to confirm by email!

What salary can I expect when going in England?

32 to 36.000 GBP (40-46000 Gross Euros per year) for someone having 1 to 3 years experiences.

They give you a little more than 6000 Euros/year to rent a car. The UK is smaller than France and it is better to make journeys by car. Generally a trip that takes 2 hours by train, also take 2 hours by car. And it is more convenient to take his car to avoid trains delays or cancellation.

As far as I am concerned, the salary seems higher to me compared to that of France referring to the years of experiences.

However, the standard of living is also higher, so to be meditated 🙂

What are your future projects?

My future plans are to re-settle in France and to pass my international expertise in the clinical research to France customers. And also I am feeling homesick.

Is clinical research a sector that recruits in England?

The CRAs are very requested in France, both as permanent employees as Freelance, junior or senior. However, increasingly, companies are looking for people who have already had a field experience in England. However, there are still probabilities to find a job in England.

What experience should I ideally have before working in England? What level of English should I ideally have?

The ideal would be to have at least 1 or 2 years of experiences in the clinical research. If you did not speak English for over 5 years, I advise you to pratique this language before leaving to feel more at ease. But I do not think you need to be perfect before leaving, because it will come by itself after 3 or 4 months in the country, depending also on how you integrate yourself (afterwork with English people, etc.)

How did you prepare your departure?

I left within 2 months, very little preparation. After an interview on site, and a positive response, I went back to visit accommodations. I’ve chosen a home. On my installation day, the owner picked me up at the train station. The next day I was to see a bank in the pedestrian street, not far from my home. With my passport and courier hiring specifying salary, I opened an account. Then the same day, I went to buy a phone. There you go!

Subsequently, the company has helped me do the paperwork for taxes which are also taken from the salary. I also enrolled with a GP (General Practitioner, Doctor)

The 3 things you love in England?

  • Easy to settle: bank account opening, accommodations
  • The GP are free: no need to give money
  • The taxes on income are taken directly from the salary

The 3 things you hate in England?

  • No TGV: railway transport are very slow
  • The road conditions are not great (and there is no toll, so that must be the reason)
  • The Food

The 3 things that you miss with France?

  • The family
  • Food
  • The cleanliness of the houses for rent

The 3 things that you’ll absolutely not miss in France?

  • The shouting people
  • The car horns
  • The system of taxes on income

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