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Tu es confronté lors de tes déplacements réguliers sur un centre à un médecin investigateur hostile ?

Tu te sens complètement impuissant devant cette situation que tu n’as jamais affronté ? Ou parce que tes solutions habituelles ne fonctionnent pas et que tu n’as plus l’énergie ou le courage nécessaire pour appliquer celles qui te permettraient de régler ce problème ?

Ce conflit relationnel te paraît alors comme un mur infranchissable ?

L’ARC est souvent appelé à suivre un nombre important de centres investigateurs et différentes études en même temps, ce qui nécessite plusieurs qualités essentielles. Il doit notamment faire preuve de qualités d’écoute et de communication auprès de ses interlocuteurs, qu’il s’agisse de l’équipe médicale, de l’investigateur ou du promoteur. Il doit aussi pouvoir garder son libre arbitre quelle que soit la situation afin de transmettre au promoteur de façon objective les informations essentielles de l’étude.

Relation ARC – médecin investigateur

Sache que l’ARC se situe en première ligne face aux manquements de conduite en recherche clinique, il doit cependant rester courtois et d’une certaine façon être une main de fer dans un gant de velours. La relation ARC –  médecin Investigateur n’est pas toujours très confraternelle, il peut y avoir parfois des heurts.

Outre son comportement hermétique, l’investigateur hostile peut être tenté d’adopter un comportement provocateur et irritant visant à exaspérer l’ARC en charge du monitoring, et ce en mettant en œuvre des tactiques plus ou moins élaborées à l’encontre de ce dernier. Ce comportement peut commencer dès l’arrivée de l’ARC dans les locaux du lieu de recherche et se matérialiser par un accueil glacial et gênant.

Alors que l’ARC compte sur l’Investigateur pour lui apporter des éclaircissements sur certaines incompréhensions et pour répondre à ses interrogations, ce dernier peut se montrer opiniâtre et difficilement joignable ou se fermer comme une huitre.

 

Que faire face à un médecin investigateur exécrable ? Voici quelques conseils qui pourraient t’aider à dénouer cette situation conflictuelle.

Ce comportement de la part du médecin investigateur peut nécessiter que tu fasses un bilan sur la situation pour en déterminer la cause, que tu dédoubles ton effort de persuasion et de conviction.

Ce type de comportements de l’investigateur peuvent être liés à la nature même de celui-ci ou à ta propre personne qui ne lui conviendrait pas, au manque de motivation pour l’étude, à la perception d’une rémunération insuffisante, au sentiment d’une procédure trop lourde, à des protocoles qu’ils trouvent trop contraignants, au manque de temps par rapport au travail demandé, l’investigateur se trouvant alors dépassé par la situation. Le comportement exécrable de l’investigateur peut-être aussi lié à une tentative de masquer une/des faute(s) plus ou moins grave(s), telles que des déviations majeures au protocole ou une fraude.

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Relation ARC - InvestigateurSavoir s’interroger sur la situation actuelle

Une tension prend presque toujours naissance d’une suite de faits en amont ou d’un évènement précis. Demande-toi quel pourrait être l’élément déclencheur de cette tension. N’hésite pas à en parler avec des collègues, en présentant le problème sans y mettre de sentiment. Ils pourront t’aider à évaluer la source du problème. Est-ce une situation particulière ? Un contexte précis ? Un évènement qui aurait été à l’origine du problème ? Dans ce cas, garde de la distance face aux propos du médecin investigateur même si cela t’atteint, reste empathique, toutefois signale à ton interlocuteur que si tu peux considérer son point de vue, son attitude t’affecte.

Si tu veux vraiment améliorer la relation qui existe entre toi et ton investigateur n’attends pas que les choses empirent, la meilleure des choses à faire est de prendre rendez-vous avec lui pour en discuter avec lui et pour lui dire honnêtement ce que tu ressens par rapport à la situation tout en restant professionnel et polis. Regarde-le dans les yeux, parle lui clairement du contexte actuel :

  • Assure-toi de porter la discussion sur le fait que le problème réside dans votre collaboration, ne lui fait pas croire que tu penses que c’est lui le problème ou certains aspects de sa personnalité. Parle-lui de vos problèmes de communication qui vous empêchent de réaliser vos objectifs de l’étude et du monitoring. Présente la chose pour lui faire comprendre que tu souhaites que votre collaboration réussisse, ce qui n’est possible que si vous travaillez ensemble.
  • Il est important de choisir tes mots avec soin. Évite les attaques personnelles qui pourraient le vexer et concentre la conversation sur le travail.
  • Aide-le à atteindre ses objectifs en étant serviable, présent et en le soutenant, même s’il est difficile de travailler avec lui.

Savoir faire la différence entre une situation tendu et la crainte

Généralement une personne qui a tendance à « Sortir les crocs » le fait dans un réflexe d’auto-défense. En quoi représentes-tu un danger potentiel pour ton interlocuteur ? Ton interlocuteur a-t-il quelque chose à cacher ? (Non-conformité, omission, fraude…). Tu ne pourras le savoir qu’après avoir réussi à correctement effectuer ton suivi ou le contrôle ton étude.

Ne laisse pas la critique agir et déjoues les tentatives de déstabilisation

Dans le cas d’une critique ouverte, recentre la discussion sur les faits : « Que voulez-vous dire exactement ? », « Donnez-moi des précisions ». N’hésite pas à faire part de tes sentiments : « Mon sentiment est que je n’arrive pas à installer une relation de confiance entre nous », « J’ai besoin que vous me reprécisiez telle ou telle chose ». Mets des mots sur le problème sans mettre en cause le médecin investigateur et en gardant ton calme.

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Si tu perds ton sang-froid, ton investigateur pourrait te rejeter la faute de la situation et cela pourrait envenimer les choses :

  • Si tu sens que tu vas craquer, excuse-toi et demande à continuer la conversation plus tard, le temps que la tension redescende.
  • Si le caractère exécrable de ton investigateur est un secret de polichinelle, et qu’il est comme cela avec tout le monde, il te sera très difficile de le changer. Bien que tu ne puisses pas changer sa personnalité, tu peux toujours espérer qu’une discussion finira par améliorer la situation.
  • Il est possible que tu ne sois pas compatible avec ton investigateur, en termes de personnalité. Si tel est le cas, tu devras trouver une nouvelle façon de travailler ensemble. Il faudra que tu arrives à comprendre ce qui dans vos deux personnalités ne fonctionnent pas (Es-tu trop envahissant et lui trop calme ? Es-tu trop strict et lui trop tolérant ? … )

Tu peux discuter avec ton chef de projet des problèmes que tu rencontres avec l’investigateur de ce centre et du fait que tu te trouves dans une impasse. Ne sois pas nerveux et tiens-toi-en aux faits. Plus tu auras d’exemples concrets, plus tu seras écouté. Il se peut que ton chef de projet propose de rencontrer avec toi l’investigateur hostile afin de mettre fin à cette situation conflictuelle et qu’il signale la problématique rencontrée avec cet investigateur au promoteur. Le promoteur souhaitera peut-être faire auditer le centre concerné pour faire un état des lieux de l’essai, pour évaluer la qualité et la fiabilité des données et des informations qui lui ont été transmises. Cet audit pourrait aussi permettre de trouver ce qui peut bloquer sur ce centre et expliquer le comportement du médecin investigateur, s’il y a eu des déviations au protocole ou des fautes graves (fraude) et de déterminer les actions correctives éventuelles à effectuer.

Dans tous les cas, ta meilleure arme est la communication, ce mot peut sembler nébuleux. Ce mot implique d’expliquer à l’autre :

  •  Ce que l’on ressent,
  •  Pourquoi on propose telle ou telle solution,
  •  Négocier des actions communes pour arriver à un résultat

Pour en savoir plus sur la manière de communiquer, je te recommande le livre « se faire des amis » de Dale Carnegie. Tu trouveras ci-dessous des conseils pour une meilleure communication générale, tirés de ce livre.

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Derniers conseils pour une meilleure communication générale

  • Ne critique pas, ne condamne pas, ne te plains pas
  • Complimente honnêtement et sincèrement
  • Mets-toi à la place de l’autre et considère les choses de son point de vue autant que du tien, si tu veux motiver les autres à faire ce que tu proposes
  • Pour être partout le bienvenu : Intéresse- toi réellement aux autres
  • Avoir le sourire
  • Rappelle-toi que le nom d’une personne a une grande importance (éviter de te tromper)
  • Fais sentir aux autres leur importance et fais-le sincèrement
  • Evite les controverses, tu en sortiras vainqueur
  • Respecte les opinions de tes interlocuteurs, Ne leur dis jamais qu’ils ont tort
  • Si tu as tort, admet-le immédiatement
  • Laisse tes interlocuteurs parler à leur aise
  • Accorde à ton interlocuteur le plaisir de croire que l’idée vient de lui
  • Quand il est impossible d’obtenir les précisions nécessaires, le mieux est d’admettre d’emblée la bonne foi et l’honnêteté de ton interlocuteur
  • S’il faut corriger une faute, commence par des éloges sincères
  • Pour corriger les autres sans se faire détester : Fais remarquer les erreurs ou défauts de manière indirecte
  • Mentionne tes erreurs avant de corriger celle des autres
  • Laisse ton interlocuteur sauver la face
  • Donne des félicitations pour les améliorations et pour toutes améliorations
  • Pour motiver : Sois sincère, mets-toi à la place de ton interlocuteur, évalue et mets en avant les avantages que ton interlocuteur peut tirer en accomplissant ce que tu as demandé. Fais-en sorte que ces avantages soient en accord avec les désirs de ton interlocuteur. Quand tu proposes quelque chose, fais-en sorte que ton interlocuteur comprenne qu’il va en tirer un avantage personnel.

Le métier d’ARC nécessite des qualités de communicant, avec tous ces petits conseils, nous espérons que tu vas pouvoir mieux appréhender ta relation avec les investigateurs, les TEC et tes collègues également.

C’est parti !

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