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Les groupes coopérateurs en oncologieArticle rédigé par la Société Pharmaspecific, spécialiste en recherche clinique

Dans un précédent article du blog, que tu peux relire ici, Vanessa Montanari nous avait présenté le Comité de Patients pour la Recherche Clinique (CPRC). Le 22 juin dernier, je me suis rendue à l’une des assemblées plénières de la Ligue contre le Cancer, afin d’en connaître d’avantage sur les GCO avec lesquels le CPRC est partenaire.
Nous allons te dire dans cet article ce que nous avons retenu de cette entité pas toujours connue des attachés de recherche clinique.

1. Les groupes coopérateurs en Oncologie (GCO) : qui sont-ils ?

Les GCO, pour Groupes Coopérateurs en Oncologie, rassemblent des groupes de recherche académique. Ils sont indépendants, à but non lucratif, et sont spécialisés dans l’oncologie (cf liste des membres ci-dessous). Leur objectif est d’améliorer la survie et la qualité de vie des patients atteints d’un cancer.

Les membres fondateurs de cette association sont :
ARCAGY-GINECO = Association de Recherche sur les CAncers dont GYnécologiques – Groupe d’Investigateurs Nationaux pour l’Étude des Cancers Ovariens et du sein
FFCD = Fédération Francophone de Cancérologie Digestive
GERCOR = Groupe Coopérateur Multidisciplinaire en Oncologie
GORTEC = Groupe Oncologie Radiothérapie de la Tête Et du Cou
IFCT = Intergroupe Francophone de Cancérologie Thoracique
IFM = Intergroupe Francophone du Myélome
LYSA = LYmphoma Study Association
LYSARC = LYmphoma Academic Research Organisation

Et ses groupes associés sont :
SFCE = Société Française de lutte contre les Cancers et les leucémies de l’Enfant et de l’adolescent
– IGCNO/ANOCEF = Intergroupe Coopérateur en Neuro-Oncologie

Grâce à leurs domaines d’expertises s’étendant des tumeurs solides aux tumeurs liquides, les GCO sont devenus l’un des acteurs majeurs de la Recherche Clinique en oncologie. D’autant plus que leur rôle est renforcé par :

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– leur propre structure opérationnelle (chefs de projets, ARCs, biostatisticiens, data-managers…) leur permettant de concevoir et de conduire des études cliniques de phases I à III, aussi bien en France qu’à l’international, et d’en communiquer les résultats (transparence dans la recherche clinique : les résultats sont publiés, qu’importe l’issue de l’étude) ;

– leur capacité unique de recrutement de patients, grâce à leur organisation en réseaux depuis de nombreuses années à l’échelle nationale et européenne (plus de 400 établissements de santé) ;

– leurs collaborations avec des établissements publics (INSERM, CNRS…) ;

– la recherche partenariale avec l’industrie ;

– la publication des résultats de leurs études dans les grands journaux médicaux ;

– leur labellisation par l’Inca depuis 2012 (= Institut National du Cancer).

2. Quels types d’études réalisent les GCO ?

Les études cliniques des GCO portent sur des médicaments commercialisés ou non. Pour les médicaments commercialisés, ils ne sont pas nécessairement utilisés dans l’indication mentionnée sur leur AMM (= Autorisation de Mise sur le Marché).

Outre les médicaments, les études des GCO peuvent porter sur la recherche de nouveaux biomarqueurs ou la validation d’un biomarqueur déjà connu, sur la validation d’outils diagnostiques ou pronostiques, sur des aspects épidémiologiques, pharmaco-économiques, de qualité de vie… leur but étant de répondre aux questions que se posent quotidiennement les investigateurs, tout en améliorant la qualité de vie des patients.

Les GCO font donc de la recherche clinique académique, mais parfois, il est nécessaire pour les GCO de collaborer avec l’industrie pharmaceutique afin de répondre aux questions posées ; notamment lorsque l’étude porte sur une molécule ne possédant pas d’AMM. Dans ce cas, une convention de partenariat, est signée entre les GCO et l’industrie. Cette convention de partenariat est régie par les principes énoncés par la charte GCO/industrie qui fixent, notamment, les responsabilités de chacun.

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3. La charte GCO/industrie : que dit-elle ?

Par cette charte, le GCO garantit l’Indépendance de la Recherche Clinique, en :
– concevant de façon indépendante, des essais répondant à une question scientifique
– faisant rédiger le protocole de l’étude par un comité indépendant du promoteur industriel et des GCO (le promoteur industriel peut émettre des avis mais seuls les GCO sont responsables de la version finale du protocole)
– faisant relire la partie statistique par les statisticiens du GCO
– désignant l’investigateur principal de l’étude et les membres du Comité Directeur de l’étude (les GCO choisissent donc les centres pouvant participer à l’étude)
– assurant la promotion de l’étude le plus souvent possible (et non l’industrie, quand cela est réalisable)
– signant un contrat avec les industriels partenaires
– s’assurant qu’aucun conflit d’intérêt n’existe entre les membres de l’IDMC (= Independent Data Monitoring Commitee, c’est-à-dire Comité Indépendant de Revue des Données ou CIRD, dont les membres sont désignés par le Promoteur) et le partenaire industriel.

Quant au promoteur, il assure le monitoring sur site et le data management comme le souhaite la réglementation en vigueur.

Une fois l’étude terminée, le GCO publie les résultats, qu’ils soient positifs ou négatifs en faisant figurer, bien évidemment, les partenaires industriels concernés.

Avec plusieurs milliers de patients inclus chaque année dans leurs essais cliniques grâce à leurs réseaux, les GCO sont devenus un des acteurs français majeurs de la recherche clinique en oncologie. Leurs travaux permettent régulièrement d’introduire de nouveaux médicaments ou de nouvelles stratégies thérapeutiques, et donc d’améliorer l’efficacité, la tolérance et/ou le coût des traitements anticancéreux, favorisant ainsi une meilleure prise en charge des patients.
Pour en savoir plus sur les GCO, tu peux te rendre sur leur site internet http://www.gco-cancer.org/.

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Sources :
– Diaporama de présentation (séance plénière) de Mme Cécile Girault, membre du FFCD, GCO
– Site internet du GCO http://www.gco-cancer.org/

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